Les transferts de données personnelles entre l’Union européenne et les États-Unis sont au cœur d’un débat de souveraineté. Plusieurs cadres juridiques successifs comme Safe Harbor et Privacy Shield ont été invalidés par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) à cause de leur manque de garanties en matière de surveillance étatique.
En 2023, la Commission européenne a introduit un nouveau mécanisme : le Data Privacy Framework (DPF), destiné à remplacer ses prédécesseurs. Il vise à offrir un droit de recours aux citoyens européens et à limiter les accès non justifiés aux données par les autorités américaines.
Toutefois, la confiance dans ce nouveau cadre reste fragile. Les ONG, les juristes et les défenseurs des droits numériques pointent encore un déséquilibre entre les droits européens et les pratiques de surveillance américaines, notamment via la NSA ou le FBI. À terme, le DPF pourrait connaître le même sort que ses prédécesseurs.
